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INTERVIEWS
JULIE WALTERS (2)
DH Net.
Julie Walters déteste se déshabiller
La maman de Ron dans Harry Potter ne tournerait Calendar girls 2 pour rien
au monde...
CANNES Dans la rubrique "On les aime beaucoup mais on ne sait jamais
comment ils s'appellent", Julie Walters figure en bonne place depuis
25 ans. Sa bonne bouille, illuminée par un sourire de joyeuse vivante,
ses manières de lady anglaise et sa coiffure si typique de la sagesse
d'outre-Manche évoquent quasi instantanément - et bien plus
sûrement que son patronyme - la maman de Ron dans "Harry Potter",
l'extraordinaire prof de danse de "Billy Elliot", la séductrice
de "Just like a Woman" ou l'héroïne troublante de "L'éducation
de Rita".
C'est injuste mais elle s'en moque. Si on retient avant tout ses rôles,
c'est peut-être, tout simplement, qu'elle les a superbement bien interprétés
au point de disparaître derrière le personnage. Une technique
éprouvée à laquelle elle s'est raccrochée de toutes
ses forces pour incarner Annie Clarke, une des deux instigatrices du calendrier
des mamies nues dans Calendar girls. «C'est une histoire vraie, vraiment
très proche de la réalité, explique-t-elle très
détendue. Seuls certains détails ont été changés,
pour garder l'esprit du film. Avant le tournage, nous avons rencontré
les femmes qui ont réellement posé nu pour un calendrier de
bienfaisance, sans se douter que cela les rendrait célèbres
dans le monde entier. Elles nous ont donné beaucoup de renseignements
sur ce qu'elles sont, sur leurs comportements, sans trop se soucier du script.
Vous savez, les Anglaises sont nettement plus pudiques que les autres Européennes.
Et le Yorkshire est l'endroit le plus pudique du Royaume-Uni! C'est cela qui
est fascinant: tout a l'air cliché et pourtant, rien n'est inventé!
Ce sont des femmes vivantes, intelligentes, vives, qui forment un vrai groupe
et osent aller au bout de leurs idées, même si cela risque de
choquer.»
Native de Birmingham, dans les îles, Julie Walters avoue sans fausse
honte avoir éprouvé beaucoup de peine à suivre leur voie
à 53 ans. «Il y a quelques années - en fait, il y a longtemps!
- je m'étais déshabillée pour un téléfilm.
Et je n'aimais pas ça. Je pense que c'est dangereux d'enlever ses vêtements
si ce n'est pas pour une comédie. Ici, on a eu de la chance de pouvoir
compter sur un réalisateur très compréhensif. Comme les
vrais personnages, on avait besoin de former un groupe pour oser faire le
premier pas. Comme on se trouvait rien qu'entre femmes, on se sentait moins
mal à l'aise au moment de tout retirer. L'atmosphère était
très proche de la vraie séance de photo : cela frisait l'hystérie,
même si nous n'étions pas ivres. Finalement, tout s'est bien
passé. Mais lorsque j'ai aperçu les affiches, énormes,
sur les murs de Cannes, j'ai été choquée. Cela fait vraiment
étrange de se voir ainsi...»
Autant dire que si elle avait fait partie de la petite communauté du
Yorkshire en 1999, elle n'aurait sans doute pas accepté de jouer les
top models dénudés... «Moi? Je ne le ferai pour rien au
monde! J'ai vécu l'expérience pour le cinéma : plus jamais
ça! Il y a des parties de mon corps que je ne veux pas montrer. Pas
ce que vous croyez: c'est entre les seins et le bas ventre. Je n'ai pas de
courbe: je suis tout droite sur les côtés... En ce sens, j'ai
plus la mentalité américaine. Je ne crois donc pas, quel que
soit le succès du film, qu'on tournera Calendar girls 2 : les vieilles
ladies....»
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