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MISE A JOUR :
29 JUILLET 2011
   

INTERVIEWS

TIMOTHY SPALL (1)

 

 

Telegraph (05/01/04).

'Look like Tom Cruise? No thanks'.


Traduction française

Les dents de travers, tout comme les yeux et la mâchoire d’un bon gros toutou, n’ont jamais empêché l’acteur Timothy Spall d’être choisi pour des rôles de choix… alors pourquoi a-t-il toujours peur d’être « oublié » ? Cassandra Jardine l’a rencontré.

Une superbe voix ouvre “Le dernier Samouraï », le dernier gros film d’action de Tom Cruise, et raconte le mythe de la création du Japon. Une épée de corail, explique la voix, fut tirée de la mer, et les 4 gouttes qui en tombèrent formèrent les îles du Japon. Cette voix nous intrigue : riche, douce, profonde, pleine de nuances et d’harmonie… mais à qui peut-elle bien appartenir ?

C’est seulement au fur et à mesure que l’action se dévoile qu’il devient évident que cette voix appartient à un homme d’âge moyen, au visage empâté, qui joue un ancien diplomate devenu à moitié indigène, au cœur du Japon du 19eme siècle. Et cet inadapté, si bien choisi, tellement Anglais, est joué par Timothy Spall – un homme bien connu pour avoir apporté un peu d’humanité à une longue lignée de losers et de vies malheureuses à la Dickens, dans une carrière qui a décollé avec Auf Wiedersehen, Pet.

« Bien sûr que vous ne m’avez pas reconnu », dit Spall, dans son accent du Sud de Londres le plus familier. « Je jouais un personnage de la Haute Société ». Ses formes généreuses se soulèvent d’amusement alors qu’il raconte comment il a réussi à ne pas être catalogué en jouant dans des films à Hollywood. « Pour les Américains, un Anglais est juste un Anglais. Aux Etats-Unis, ils me trouvent snob. »

Pour ce fils d’un employé de Poste et d’une coiffeuse, qui a été élevé dans un immeuble de Battersea, le fait de battre d’autres acteurs sur leur propre terrain a été complètement satisfaisant. Ce sens du triomphe, il l’apprécie depuis son époque à Rada, où, au départ, il avait été pris pour un laveur de carreaux, avant de finir avec le grand prix.

Mais bien que Spall, à 46 ans, aie transcendé ses origines modestes, il a dû se battre contre une autre forme de snobisme – le fait d’être catalogué, à cause de son physique. Ses 4 films à Hollywood, dit-il, sont « la preuve que tous les acteurs d’Hollywood ne sont pas forcément minces avec de belles dents », mais lorsque l’on ressemble à Spall, on n’obtient que des rôles particuliers. En effet, peu importe la qualité de ses performances – et la dernière en date est un nouveau joyau -, il reste un acteur pour les personnages à part, plutôt que pour les rôles principaux.
Alors, pendant que Tom Cruise se bat à l’épée et gagne le coeur de la fille dans Le Dernier Samouraï, Spall reste là où il a presque toujours été, sur le banc de touche. Peut-être que le fait de ne pas être pris au sérieux, à cause de ses dents, de ses yeux, de sa mâchoire, l’exaspère. Il parle avec envie d’ « avoir plus de temps pour habiter un personnage » dans les rares cas où il a joué un rôle principal.

"Une seule fois, j’ai souhaité être plus beau, et c’était en voyant Burt Lancaster dans Le Prisonnier d’Alcatraz. Je me suis dit, « Est-ce que ça ne serait pas génial de ressembler à ça, juste pour un jour ? »."


Spall vit pour son travail, et apparemment, il en a eu un parcours sans fin. Ses 52 apparitions dans divers films ont commencé en 1979 avec Quadrophenia. Bientôt, on pourra le voir en Peter Pettigrew dans Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban, prévu pour cet été. A Noël, il a passé un peu de temps à la maison avec sa femme, Shane, et leurs trois enfants. Il a organisé un « bon gros » mariage pour sa fille aînée, Pascale, mais, après notre rencontre, il repart à nouveau pour Hollywood, pour jouer cette fois aux côtés de Jude Law et Meryl Streep dans Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events.

Bien qu’il aie eu un peu de temps ces derniers jours pour mener une « vie normale », il reste hanté, comme beaucoup d’acteurs, par l’idée du chômage. « Deux fois, j’ai pensé : « C’est fini, je suis passé à la trappe ». » Le première fois, c’était après la deuxième série de Auf Wiedersehen, Pet, au milieu des années 80. « C’était bizarre parce que j’étais sans emploi et célèbre ». Il était aussi tellement brisé, suite à une facturation d’impôts imprévue, qu’il a presque quitté Londres pour Skegness.

Le fait d’être tellement identifié à un personnage – Barry, l’électricien – explique probablement son refus de s’impliquer dans de longues séries, préférant rester libre pour des castings de dernière minute.

Il fait remonter sa seconde période de chômage à sept ans et demi exactement. « Sans emploi à cause d’un cancer – une leucémie. Essayez ça pendant deux ans et vous verrez comment vous vous sentirez », explique-t-il. Sa peine était alourdie par la culpabilité. « Je me disais que si j’avais le cancer, c’était parce que j’étais constamment anxieux – tous les acteurs doivent s’attendre à être brutalement rejetés – et parce que je buvais trop. »

Il grimace en repensant à sa réputation de « Bouffon Alcoolique » qui hantait les bars de Soho. Ce n’était pas si terrible, mais il était à la fois hypocondriaque et mélancolique, et après avoir survécu à la chimiothérapie qui aurait pu le tuer, il a essayé de n’être ni l’un ni l’autre. Désireux de réduire son niveau de stress, il médite et prie (bien qu’il refuse de parler de sa religion), et boit désormais du Coca Cola plutôt que du vin au déjeuner.

“Exploser” à propos de la maladie, dit-il, c’est seulement pour ceux qui n’ont jamais eu à affronter une maladie terrifiante, en particulier une avec un stigmate qui pourrait vous arracher à votre travail.

Mais il aime préciser que de bonnes choses sont ressorties de cette épreuve: « Cela m’a fait devenir un meilleur acteur. Ca m’a donné un regard unique sur l’extrême. Et je peux vous assurer que cela vous fait réaliser que l’ennui est un péché ».

Alors que Spall décrit sa femme comme « un être humain bien dans sa peau », il semble qu’il lui faille un approvisionnement constant en nouveaux rôles à « habiter » afin de se sentir « bien dans sa peau » à son tour. Ainsi, chaque nouveau rôle est un plaisir, et, pour quelqu’un qui a passé tant de temps sur les plateaux de cinéma, il en parle toujours avec l’enthousiasme d’un débutant.

« L’ambiance est joyeuse, sur le plateau », explique-t-il. « Ca me rappelle toujours la pêche – de longues périodes d’inactivité suivies par quelques minutes de frénésie où ça mord à l’hameçon. Dèsfois, je m’arrête et je me dis : « Hey, je suis dans un film, c’est génial. » Je me rappelle avoir pensé ça pendant un de mes premiers films, « Un Thé au Sahara ». J’étais assis dans un café à Tangier, et je pensais : « Je suis dans un film de Bertolucci. C’est quand même mieux que de jouer Polonius à Frinton ».

Un autre grand moment: travailler avec Tom Cruise sur Vanilla Sky. Il a donc été ravi de participer au « Dernier Samouraï », que Cruise a co-produit. « Au moins, ça voulait dire qu’il pouvait me supporter », dit-il, pas une fois mais deux. Le supporter ? Est-il difficile sur un plateau ?

“Non, je n’ai jamais compris pourquoi les gens le sont. Je joue un rôle seulement parce que je veux le faire et j’en suis éternellement reconnaissant. Le privilège de vivre de ce que je fais est immense, donc je n’hésite pas à m’amuser, sur le plateau et en dehors.

« Ce n’est pas dur. On est avec 200 personnes très talentueuses, générallement dans des endroits extraordinaires. La seule chose qui me gêne, c’est de devoir me lever à 5h du matin. Ensuite, il y a pas mal de monde assis autour de vous, attendant de voir la petite fenêtre durant laquelle vous allez essayer de faire vivre votre personnage. Je regrette toujours de ne pas pouvoir refaire ma partie – tout le monde est pareil – et quand je vais voir le film, je suis abasourdi de voir qu’il y a d’autres personnes dedans ! »

Pendant le tournage du Dernier Samouraï, Billy Connolly lui tenait compagnie pendant qu’on préparait le plateau, ce qui durait longtemps. Pendant qu’ils riaient de leurs blagues et anecdotes respectives, Tom Cruise venait toujours les rejoindre dès qu’il avait un peu de temps. Spall parle de Cruise avec une admiration sans fin – il le décrit comme une star à l’ancienne, amical, drôle et appliqué.

Mais n’a-t-il jamais souhaité inverser leurs places respectives? Etre celui régnant sur les écrans et les posters, brandissant des épées et conquérant la fille ?

« Je ressemble à un type ordinaire, d’âge moyen et un peu trop gros », dit-il. « Sur les 5 milliards environ de personnes existant dans le monde, environ un milliard et demi sont un peu comme moi, et ils méritent d’être représentés, eux aussi. Quand on ressemble à un magnifique jeune homme comme Tom Cruise, c’est un peu plus restreint. »

“OK, je ne serais jamais choisi dans un rôle sexuel, mais j’ai eu une scène incroyablement puissante, pleine d’émotion, dans le film All or Nothing – bien que, avec moi, il ne s’agissent pas de superbes fesses allant de haut en bas.

“On doit faire avec ce qu’on est. Pas la peine de vouloir autre chose ; vous devez essayer d’être beaux de votre façon à vous. Pour moi, la Beauté, c’est être quelqu’un qui a quelque chose à offrir au monde. »

 

Version originale




Actor Timothy Spall's wonky teeth, poppy eyes and jowls have never prevented him from being cast in enviable roles, so why does he still fear he might be 'rumbled'? Cassandra Jardine meets him

A beautiful voice opens The Last Samurai, Tom Cruise's latest action blockbuster, and recounts the mythical story of Japan's creation. A coral sword, the voice explains, was pulled from the sea and the four drops that fell from it formed Japan's islands. The voice is intriguing: rich, plummy, deep, full of nuance and character, but who on earth does it belong to?

Three wise men: Billy Conolly, Timothy Spall and Tom Cruise in The Last Samurai

Only as the action unfolds does it become plain that its owner is a dumpy, middle-aged man with a doughy face, playing a former diplomat who has gone semi-native within 19th-century Japan. And this perfect, oh-so-English misfit is played by Timothy Spall - a man better known for bringing humanity to a long line of losers and Dickensian low-lifes in a career that took off with Auf Wiedersehen, Pet.

"Of course you didn't recognise me," says Spall, in his more familiar south London tones. "I was playing an upper-class character." His comfortable bulk heaves with amusement as he recounts how he has escaped being typecast by appearing in Hollywood films. "To Americans, a Brit is just a Brit. In America, they think I'm posh.''

It is plainly satisfying for the son of a postal clerk and hairdresser, who was brought up in a Battersea tower block, to beat other actors at their own game. This sense of triumph is one he has been enjoying ever since his days at Rada where, initially, he was mistaken for a window cleaner, but ended up winning the top prize.

But although Spall, at 46, has transcended his working-class roots, he has had to contend with another form of snobbery - physical typecasting. His four Hollywood films, he says, are "proof that not all Hollywood actors have to be thin with beautiful teeth", but you can get away with looking like Spall only in certain roles. For, no matter how fine his performances - and his latest is another gem - he is still seen as a character actor, rather than a leading man.

So, while Tom Cruise does the sword fights and gets the girl in The Last Samurai, Spall remains where he has almost always been, on the sidelines. Perhaps it maddens him that he is condemned - by his wonky teeth, poppy eyes and jowls - not to be taken seriously. He talks longingly of "having more time to inhabit a character" on the occasions when he has played leading roles.

"I've only once wished I was more handsome and it was while looking at Burt Lancaster in The Bird Man of Alcatraz. I thought, 'Wouldn't it be lovely to look like that for a day.'"

Spall lives for his work and he has had an apparently endless run of it. His 52 film credits began with Quadrophenia in 1979. Next, he can be seen as Peter Pettigrew in Harry Potter and the Prisoner of Azkaban, due to be released this summer. Over Christmas, he had some time at home with his wife, Shane, and their three children. He threw a "nice, big" wedding for his elder daughter, Pascale, but, after our meeting, he is off again to Hollywood, this time to star with Jude Law and Meryl Streep in Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events.

Although he has little time these days to deal with "normal life", he remains haunted, like many actors, by memories of unemployment. "I've had a couple of times when I've thought: 'It's all up, I've been rumbled'." The first was after the second series of Auf Wiedersehen, Pet in the mid-Eighties. "That was bizarre because I was unemployed and famous." He was also so broke, as the result of an unforeseen tax bill, that he nearly left London for Skegness.
The experience of being so closely identified with a character - Barry, the electrician - probably explains why he now refuses to tie himself down with long series, preferring to stay free for last-minute castings.

The second period of unemployment he dates, very precisely, to seven and a half years ago. "Unemployed through cancer - leukaemia. Try that for a couple of years and see how you feel," he says. His misery was compounded by guilt. "I presumed I had got cancer because I was constantly anxious - all actors have to handle constant rejection - and because I drank too much.''

He snorts at his erstwhile reputation as a "bacchanalian buffoon", who haunted the bars of Soho. It was never that bad, but he was both hypochondriac and melancholic and, since surviving the chemotherapy that could have killed him, he has tried to be neither. Eager to reduce his stress levels, he meditates and prays (though he won't discuss his religion) and he now drinks Coke rather than red wine at lunchtime.

"Banging on" about illness, he says, is only for those who have not faced a life-threatening disease, especially one with a "stigma" that could stop you working.

But he does like to make the point that some good came out of his ordeal: "It made me a better actor. It gave me a proper look at what it was like to be in extremis. And it certainly makes you realise that boredom is a sin.''

While Spall describes his wife as "a fully rounded human being", it seems that he needs a constant supply of new roles to inhabit in order to feel "fully-rounded" himself. So every new part is an unalloyed pleasure and, for someone who has spent so much time on film sets, he still talks about them with the enthusiasm of a newcomer.

"The atmosphere on set is joyous," he explains. "It always reminds me of fishing - long periods of inactivity followed by a few minutes of frenzy when you hook something. Sometimes, I stop and think: 'Hey, I'm in the movies, this is all right.' I remember thinking that during one of my first movies, The Sheltering Sky. I sat in a café in Tangier, thinking: 'I'm in a Bertolucci film. This is better than playing Polonius in rep in Frinton'."

Another high spot was working with Tom Cruise on Vanilla Sky, so he was delighted when cast in The Last Samurai, which Cruise co-produced. "At least it meant he could tolerate me," he says, not once but twice. Tolerate him? Is he difficult on set?

"No, I've never understood why people are. I tend to do a part only because I want to do it and I'm eternally grateful for being asked. The privilege of making a living out of doing what I like is immense, so I go out of my way to have a good time, off set and on.

"It's not hard. You are with 200 very talented people, usually in extraordinary places. The only thing that pisses me off is having to get up at 5am. Then, obviously, there is a lot of sitting around, waiting for the little window in which you have to try to capture your character. I always wish that I could do my bit again - everyone does - and when I go to see the film, I'm amazed that there are other people in it."

During the filming of The Last Samurai, he had Billy Connolly to keep him company during the long set-ups. As they laughed at each other's jokes and anecdotes, Tom Cruise would come up and join in whenever he had a break. Spall speaks of Cruise with limitless admiration - as a real old-fashioned star, amicable, solicitous, fun.

But doesn't he sometimes wish that he and Cruise could swap places, that he could be the one hogging the screen and the posters, brandishing swords and getting the girl?

"I look like an ordinary, middle-aged bloke who is overweight," he says. "Of the five billion or so people in the world, about one and half billion are a bit like me and they deserve to be portrayed, too. If anything, you are more restricted by being a handsome young man like Tom Cruise.

"OK, I'm never going to be cast in a sexual role, but I had an enormously powerful, emotional scene in the film All or Nothing – though, with me, it's not about perfectly formed buttocks going up and down.

"You have to come to terms with what you are. There's no point in hankering; you should try to be beautiful in your own way. Beauty to me is about being someone who has something to offer the world.''

* The Last Samurai is released on Friday

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