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INTERVIEWS
DANIEL RADCLIFFE (10)
One n° 22 (juin-juillet 2003).
Peux-tu faire quelques révélations à propos du "Prisonnier
d'Askaban" ?
Hélas, nous avons des consignes
très strictes et je ne peux pas vous dévoiler grand-chose. Ce
tournage est top secret et je risque d'avoir de sérieux ennuis si je
parle trop. Néanmoins, je peux quand même vous dire en gros où
nous en sommes. Pour l'instant, nous avons tourné presque toutes les
scènes avec les Dursley, le voyage à bord du Poudlard Express
ainsi que quelques scènes dans le célèbre Magicobus.
Je sais que beaucoup de fans sont impatients de découvrir le Magicobus,
et je peux d'ores et déjà leur dire qu'ils ne seront pas déçus.
Je n'est jamais vu un véhicule aussi impressionnant. Imaginez un gigantesque
bus violet de trois étages capables de voler dans les airs comme un
avion...
Assisterons-nous à un nouveau match
de Quidditch ?
Oui, et il sera encore plus impressionnant
que les deux premiers. Il y aura des effets spéciaux incroyables, du
jamais vu au cinéma. J'ai hâte de tourner cette scène.
Et que peux-tu nous dire sur Sirius Black, le grand méchant de ce troisième
volet ?
Je pense qu'il est à hauteur
de sa réputation, mais je ne peux pas vous en dire davantage à
son sujet. Je ne parlerai pas, même sous la torture... [rires]
À en croire le livre, il y a tout de
même de fortes chances pour que tu te mesures à Sirius Black...
Es-tu toujours aussi amateur de scène de combat ?
À ce niveau-là, je n'ai
pas changé. Les scènes de combat restent mes favorites. Dans
« la chambre des secrets », j'ai adoré me battre en duel
contre Gilderoy Lockhart. J'avais pris des leçon d'escrime spécialement
pour l'occasion. Ce qui me plaît aussi beaucoup dans les scènes
de combat, c'est qu'il y a souvent plein de monde sur le plateau pour encourager.
Du coup, ça donne un côté plus authentique.
À propos d'authenticité, comment
abordes-tu la scène où tu est obligée de te battre contre
les ennemis virtuels qui sont ensuite créés par ordinateur ?
J'avoue que ces scènes ne sont
pas évidentes à tourner. Pour bien jouer, il est toujours préférable
de donner la réplique à un autre acteur. Heureusement, quand
nous tournons une scène avec un personnage virtuel, l'équipe
s'arrange toujours pour qu’il y ait un repère en face de nous.
Ainsi, on ne joue pas totalement dans le vide. Par exemple, dans « la
chambre des secrets », j'étais censé dialoguer avec Dobby,
je m'adressais en fait à une sorte de petite balle orange placée
au bout d'un manche en bois. Cette marionnette de fortune était animée
par un technicien et reproduisait les mouvements de Dobby. Ce procédé
très simple m'a beaucoup aidé à placer mon regard.
Tout le monde se demande si tu seras présent
pour le quatrième film. Peux-tu aujourd'hui répondre cette question
?
Non, pas encore de façon définitive.
Néanmoins, les choses ont avancé et il y a de fortes chances
pour que je continue l'aventure et que je sois présent dans le quatrième
film. Je dirais environ 90 % de chance...
Le fait que tu aies de moins en moins l'air
d'un petit garçon de risque-t-il pas de devenir un problème
?
Non, je ne pense pas. Vous savez, Harry
Potter est un garçon comme les autres. Il grandit et son apparence
physique évoluant depuis des années. Évidemment, dans
les livres, les lecteurs s’en aperçoivent moins. Par exemple,
ils ne peuvent pas se rendre compte que sa voix a mué ou qu’il
ressemble davantage à un adulte. Néanmoins, si on réfléchit
à peu, il paraît tout à fait normal qu'Harry n’ait
plus la même tête à quinze ans qu'à onze. C'est
pourquoi, si l'occasion se présente, je pense être parfaitement
en mesure d'incarner Harry dans le quatrième film.
À propos, durant le tournage de «
la chambre des secrets », as-tu été victime de petit déraillement
de voix fréquents chez les adolescents qui muent ?
Non, ma voix a mué en quelques
jours et j'ai eu de la chance de ne pas subir les fameux petits déraillements
auxquels vous faites allusion. Si cela avait été le cas, je
pense que le tournage de « la chambre des secrets » aurait été
un calvaire pour moi.
As-tu toujours envie de devenir réalisateur
?
Oui, ça fait toujours partie
de mes projets. C'est Chris Colombus qui m'a transmis le virus. En le regardant
travailler sur les deux premiers films, je me suis dis que le métier
de réalisateur était formidable. Je suis aussi tenté
par l’écriture. En fait, je m'imagine bien écrire un film,
le réaliser et, pourquoi pas, en être acteur principal. De cette
façon, je maîtriserai mon projet du début à la
fin... Néanmoins, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre
avant d'arriver là.
À propos de Chris Colombus, tu n'es
pas trop déçu qu'il ne dirige pas le troisième film ?
J'aurais évidemment était
heureux que nous puissions poursuivre l'aventure avec lui, mais je suis aussi
ravi d'avoir fait la connaissance d'Alfonso Cuaron [le nouveau réalisateur,
Ndlr]. Je suis sûr qu'il ne nous décevra pas. Et puis, vous savez,
Chris n'a pas complètement disparu. Il vient encore souvent sur le
plateau pour donner des conseils.
Dans les années à venir, n’as-tu pas peur que l'image d'Harry
Potter ne te colle à un peu trop à la peau ? Ne crains-tu pas
d'être catalogué ?
C'est un problème dont j'ai conscience
mais qui ne m'inquiète pas outre mesure. Je pense être capable
de jouer d'autres rôles dans les années à venir. En tout
cas, une chose est sûre, je n'aurais jamais honte d'avoir interprété
Harry Potter. Ce rôle m'a apporté beaucoup de choses et j'en
serai toujours fier.
Il y a quelque temps, tu as déclaré
que tu allais devoir suivre une thérapie pour apprendre à te
détacher un peu du personnage d'Harry Potter. Est-ce toujours d'actualité
?
Non, plus vraiment. Finalement, je pense
que je vais m'en sortir tout seul... [rires] Néanmoins, c'est vrai
qu'à une époque, je me sentais tellement proche de la personnalité
d'Harry Potter que j'avais l'impression que nous ne faisions qu'un. Plus je
lisais les livres, plus je nous trouvais des ressemblances. C'était
vraiment troublant.
Quel genre de ressemblances ?
Des choses comme la curiosité,
la loyauté, le besoin de justice, mais aussi, ce qui est moins appréciable,
un don certain pour s'attirer les ennuis... Comme Harry, je suis un véritable
aimant à problèmes.
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